Couleur de feu (La)

Ce film a été présenté à l’exposition universelle de Bruxelles (1958) en quatre parties distinctes projetées simultanément sur quatre écrans. Lui aussi a perdu sa couleur ce qui est particulièrement navrant car il a pour sujet même la dramaturgie du feu.

Film sans commentaire, Henri Storck l’a imaginé comme un opéra et monté comme un magnifique spectacle, version moderne des forges de Vulcain. Le cinéaste est impressionné par les hauts fourneaux, la grande coulée de l’acier en fusion, la force des laminoirs, le travail des ouvriers transformés en robot d’amiante. Il y a dans ce film un aspect de célébration lyrique, une force puissante. Il faut mentionner que ce film, un des premiers a être tourné en cinémascope en Europe a dérouté par son format le chef opérateur qui, peu à l’aise dans les mouvements d’appareil, a principalement tourné en plans fixes. L’usine est vue comme l’antre des derniers Titans, une Métropolis industrielle, témoignage devenu historique depuis la crise qui a frappé la sidérurgie européenne.

Note : Il a été tiré de ce film un court métrage intitulé ‘les dieux du feu’ .

Réalisation : Henri Storck

Assistant général : L.R. Boogaerts

Directeur de la photo : André Bac

Cameraman : Jacques Moniquet

Son : Paul Leponce et Benoit Quersin

Musique : Jacques lasry sur instruments François et Bernard Baschet

Production : C.E.P.

Film de commande du Groupement des hauts fourneaux et aciéries de Belgique

35 mm/couleur (Eastmancolor) Dyaliscape/45′ 1957

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