Dieux du feu (Les)

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Un film opéra sans commentaire tout à la célébration de la fabrication de l’acier et des hauts fourneaux. Il donne des aciéries une vision à la fois grandiose et dantesque et en fait un hymne au travail et à la maîtrise des hommes. Storck filme cet enfer industriel comme une chorégraphie pour titan.

On sent dans chaque plan une tension, une attention: la moindre négligence peut amener une catastrophe. La construction joue sur l’opposition de couleur et de travail entre les ateliers, rougeoyants, immenses, effrayants, et les salles de contrôle, laboratoires froids, bleutés réservés aux ingénieurs. Le travail est présenté comme un cérémonial avec ses gestes et le déroulement implacable de son accomplissement : les ouvriers revêtent leur cuirasse de guerriers du feu, l’acier en fusion bouillonne dans des fours infernaux, les machines à façonner, dompter, laminer se mettent en marche. Tout le processus de la production est dramatisé, le descriptif d’une production devient celui d’une lune et d’une victoire.
Réalisateur : Henri Storck

Assistant : Louis R. Boogaerts

Prises de vues : André Bac, José Dutillieu, Jacques Moniquet

Montage : Henri Storck

Musique : Jacques Lasry sur instruments Français et Bernard Boschet

Musique additionnelle : Edgard Varèse composée en 1931 et 1936

Sonorisation : Aldo Ferri

Production : C.E.P.

Commande du Groupement des hauts fourneaux et aciéries de Belgique

 

35 mm/couleur (Eastmancolor) Dyaliscope 12′ /1961

 

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Le scénario de ce film retrace, dans un détail minutieux, les opérations menées par les équipes d’ouvriers, de contremaîtres et d’ingénieurs métallurgistes pour maîtriser et guider l’activité des machines complexes et puissantes qui forment l’outillage de la sidérurgie … Le film

conclut en montrant les principales réalisations et utilisations de l’acier … Un autre leitmotiv du film, c’est le spectacle passionnant de l’activité des équipes, solidaires dans une tâche périlleuse, accomplie suivant des consignes rigoureuses. Leur état de vigilance incessante, leurs réactions promptes soutenues par un regard aigu et un jugement vif, sont indispensables pour assumer la maîtrise constante d’un outillage fabuleux.

Henri Storck.

 

Un film réalisé à la suggestion de la métallurgie belge pour être montré au public innombrable de l’exposition de Bruxelles. Il s’agissait donc de pénétrer dans les usines et de mettre en valeur les éléments plastiques d’un travail en première apparence incompréhensible au profane … Le réalisateur a dû s’imposer une contrainte spectaculaire: le cinémascope. Ce format un peu incongru n’avait à l’époque à peu prés pas encore été affronté par les professionnels d’Europe. Du reste l’opérateur, André Bac, ne donna son accord qu’à la condition qu’il n’y aurait pas de mouvements d’appareil, nouvelle contrainte …

Jean Queval, Henri Storck ou ‘a traversée du cinéma, Festival belge, novembre 1976.