Le Banc est une fiction «naïve» qui s’impose comme un burlesque primitif, comme un tableau de Magritte revu par le Douanier Rousseau.
»Il y a des gens qui ne vont jamais s’asseoir sur un banc public et il y a des gens qui vont parfois s’asseoir sur un banc public. Ce sont des gens très différents, les uns marchent très vite, les autres arrivent, restent un moment et puis s’en vont. Ceux-ci m’ont particulièrement intéressé.
Qu’est-ce qu’ils font? Est-ce qu’ils parlent? Qu’est-ce qu’ils disent?
Mon idée était de faire un court film sur cela, de montrer cinq personnes très différentes entre elles, mais qui toutes pouvaient venir bavarder un moment sur un banc public.
Au départ, j’ai écrit un texte qui était le dialogue entre les personnages. Ce texte nous a servi de base de travail.
Le film s’est fait entièrement au tournage: une sorte de rencontre entre le texte et les personnages, mais aussi entre ceux qui filment et ceux qui sont filmés. C’était intéressant des deux côtés de la caméra: on parlait parfois d’un côté, parfois de l’autre, et parfois des deux côtés à la fois, le spectacle était un peu partout.
Patrick Van Antwerpen
Fiction 1971. 16 mm., couleur, 9′.
Scénario, dialogues et réalisation: Patrick Van Antwerpen
Assistant réalisateur. Boris Lehman
Caméra: Michel Houssiau
Assistant-caméraman: André Focan
Montage: Daniel De Valck
Son: Jean-Marie Buchet, Boris Lehnan
Interprétation: Joost Boer, Mme Dec1ercq, Leona Muylle, Jean-Marie Buchet, Hubert Mestre.