C’est un rêve que les dormeurs éveillés vivent en commun, une complicité qui ouvre les vannes à des flots de sympathie. Si l’on n’a pas la grâce, il est vain de vouloir s’en mêler. Comment filmer un rêve organisé dont l’intensité ne se manifeste qu’à l’intérieur de chacun des participants ?
Heureusement les acteurs de la fête sont en représentation. Il y a spectacle, donc images; il y a plaisir de cinéaste à suspendre les traces du délire, de l’excessif, à pêcher, comme des perles, ces gestes inventifs, car la fête est souvent création ininterrompue, improvisation mirobolante. L’imagination se met à briller.
Pour extérioriser leur bonheur, les gens en font un spectacle de gestes, de paroles, de chants, de cris et de mélopées qui sont le pain du cinéaste. Selon sa sensibilité, son regard cruel, ironique, attendri ou chaleureux, il piquera sans cette matière les instants furtifs comme le chasseur de papillons constitue sa collection. Capter le fugace, quel résultat!
La caméra en savoure le plaisir orgueilleux. L’objectif, ce gros oeil gourmand, rayonne de volupté joyeuse, car dans tout spectacle, il y a exhibition. Le micro titillé, frétille ou rythme la fête.
emporté par ce rythme, l’un des participants ose enfin se dépasser, se mettre à nu. C’est cet instant qui fascine car il dénude un fragment de vérité humaine. Le cinéaste reste en dehors de la fête mais ne lui reste pas étranger. Pour bien la filmer, il doit entrer dans son jeu. La chance y aide et la mobilité, et surtout la préparation. Il faut avoir des notions précises de ce qui va se passer. Au mieux, il faut l’avoir vécu auparavant et , au moment du montage, en revivre les émotions.
Finalement, il vaut mieux que le film ait un petit air de fête, lui aussi. Si l’on s’avisait de tomber dans la perversion consistant à être sinistre par esprit de sérieux, ce ne serait pas sérieux du tout… Henri Storck, Cinéma du réel, Paris 1988
Colloborateurs communs aux dix films :
Réalisateur : Henri Storck avec la collaboration de David McNeil et Jean Cleinge
Argument : Henri Storck et Jean Cleinge
Textes : Jean Goffin
Montage : Ajain Marchal assisté de Boris Lehman et Jean McNeil
Musique : Celle de ces fêtes
Musique originale sur Le générique : David McNeil
Photographie : Virginia Leirens
Script : Jean McNeil
Mixage : Jacques Orth
Pas de commentaire
Produits par les Films Henri Storck à l’initiative d’Arthur Haulot avec l’aide du Commissariat général au tourisme, du Ministère de la Culture française, du Ministère de la Culture néerlandaise, du Ministère de l’Education nationale, de la R.T.B. et du Crédit communal.
Direction de production : Baudouin Mussche
Générique et cartons en versions française, néerlandaise (texte de Karel Jonckheere), anglaise, allemande, espagnole, italienne, portugaise
Les dix films sont dédiés à James Ensor et à Michel de Ghelderod
Carton :
Retrouver dons la nuit, au bord des bassins mirai· k1nts, les masques de James Ensor, et voir les fantômes du grand peintre gravir les escaliers du Bal du Rat Mort, voirà les deux faces du carnaval ostendais.
La nuit, le bord de mer, le masque de la mort descend d’une barque. On entre dans la foule des masques: les militaires, les curés, les mariés, les bébés, les infirmes, les vieux ricanants, les bancroches et les tordus, les ivrognes. L’imaginaire ici affronte la laideur et l’épouvante, c’est l’exorcisme par la dérision. Les masques entrent dans les cafés: tout le monde joue le jeu, impossible de refuser une privauté, une plaisanterie, un verre. On brûle Carnaval. Autour de lui, une farandole de joie. Au casino, le Bal du Rat Mort, mélange de robes longues et de déguisements transgressifs. Des clowns s’amusent. La nuit s’achève, les masques délaissés sont abandonnés sur la plage comme des méduses.
Ont collaboré à ce film :
Assistant : David McNeil
Cameramen : Paul De Fru, Michel Baudour, Claude Ache, assistés de Michel De Fru, Jean Libon, Peter Anger
Preneurs de son : Philippe Cape, Marcel Bertiaux, Henri Morelle
35 mm/couleur (Gevacolor)/12’30 /1970-1971
Pour visionner, demandez-nous le mot de passe par email à info@fondshenristorck.be et cliquez ici
Carton :
Jours de folie, jours de kermesse, le Mardi gras, un certain nombre de garçons se travestissent en séduisantes donzelles ou en vieilles malprop’res. Pour marquer la fin de la fête, les masques livrent aux flammes le dieu éphémère du Carnaval.
La grand’place et les carillons, les vitrines pleines d’accessoires de carnaval. Le défilé peut commencer: les travestis sont rois, majorettes aux jambes velues, fausses nourrices en débraillé, garces seinflues et fessues, féminité de tous poils, matrones obèses… Les manèges tournent, les caricoles se vendent à la louche, cris et musique foraine. Dans la salle de bal ça chauffe au sexe et à la bière, l’obscénité joyeuse et bien portante mène la danse. Carnaval brûle, on défile aux flambeaux et, au petit matin, les manèges s’éteignent.
Ont collaboré à ce film :
Réalisateur : David McNeil
Cameramen : Michel Baudour, Peter Anger, Claude Ache, assistés de Walter Von Den Ende
Electricien : Pierre Bellemons
Et comme preneurs de son : Marcel Bertiaux et Henri Morelle
35 mm/couleur (Gevacolor)/ll ’30/1970·1971
Pour visionner, demandez-nous le mot de passe par email à info@fondshenristorck.be et cliquez ici
Carton :
Un carnaval typiquement wallon, animé par la présence facétieuse des longs bras et des noirs Sâvadges autuur de la Huguête, héros à la fois mystérieux, fastueux et narquois.
A Malmedy tout est long: les nez rouges et pointus comme celui de Pinocchio, les bras qui n’en finissent plus et se promènent sous et sur les jupes, les pinces articulées qui se déplient et happent les mollets tentants, les grands balais qui ébouriffent les passants et font voler les chapeaux. Il y a aussi les Sâvadges, le visage passé au cirage, le corps revêtu d’écailles qui sautent sur un badaud malchanceux et consentant et le forcent à s’agenouiller en demandant pardon. Le sexe est là aussi avec la prise de mesure des cuisses des belles passantes et les slogans plus contemporains Faites l’amour et pas la guerre. Le film se promène parmi toutes ces joyeusetés, de défilés en défilés, privilégiant les scènes où les longs bras et les Sâvadges jouent gaiement leur rôle de gentils molesteurs.
Ont collaboré à ce film :
Assistant : David McNeil
Script : Alain Marcnal
Cameramen : Jean Roch, Claude Ache, Michel Baudour, Peter Anger, Renier Doutrelepon’ assistés de Maurice Raymakers, Walter Von Den Ende, Jean Libon
Electricien : Bernard Gengler
Preneurs de son : Robert Jacabs, Marcel Bertiaux
35 mm/couleur (Gevacolor)/12’30/l970-1971
Pour visionner, demandez-nous le mot de passe par email à info@fondshenristorck.be et cliquez ici
Carton :
C’est le jour des rôles. Certains habitants se voient étrillés en des saynètes satiriques pour le rappel narquois de leurs faits et gestes de l’année.
Un carnaval sous la neige et la pluie. D’abord, les coulisses, la préparation du spectacle. Ensuite l’adhésion du public qui, sous son parapluie, éclate de rire devant la mise en scène (parlée wallon) de ses turpitudes. Evidemment, une fois de plus, joyeux supplice, Carnaval aura son bûcher. Deux très beaux plans:
la vieille dame sous la. neige gui a perdu le cortège et se trouve isolée dans l’Image. Puis celui de la farandole vue une première fois, puis reflétée dans une vitrine carnavalesque où elle se surimpression ne aux masques, enfin les masques seuls.
Ont collaboré à ce film :
Script : Alain Marechal
Cameramen : Jean Roch, Michel Baudour, Claude Ache, Renier Doutrelepont assistés de Maurice Raymakers, Jean libon
Preneurs de son : Robert Jacobs, Marcel Bertiaux
35 mm/couleur (Gevacolor)/11’30/l970-1971
Pour visionner, demandez-nous le mot de passe par email à info@fondshenristorck.be et cliquez ici
Carton:
Depuis plusieurs semaines déjà, le célèbre carnaval a soumis toute la ville à ses lois. Le lundi des Trouilles de nouilles permet à chacun de se livrer au plaisir ambigu des intrigues. Le dimanche gras, au cœur de la foule, des bandes déguisées sautillent au rythme d’orgues de barbarie portatifs, les violes. De solides gaillards travestis en Mam’zèles ponctuent leur danse d’une ombrelle qui virevolte.
Le carnaval avant les Gilles. Le son fait le plein puisque les célèbres tambours sont là. C’est le folklore avant le folklore, la réjouissance privée de la ville où tous les masques se mêlent à la foule, les coulisses du mardi gras.
Carton:
Le mardi gras, avant l’aube, le Gille s’apprête pour le grand cérémonial de cette journée d’effusion collective. Issus d’un passé très lointain, les Gilles perpétuent les rites païens du renouveau: la danse d’hommes masqués, ceints de sonnailles, au rythme ternaire du tambour qui exorcise les démons et appelle la fécondité sur la terre. L’après-midi, le Gille, coiffé de plumes, en signe d’abondance, les oranges, fruits du soleil.
Les Gilles sont mis en habit, empaillés, bonnetés, grelotés, transformés en hommes-orchestres, livrés à la fête par les femmes préparatrices, bécotés et donnés à l’aube où tout commence. Le matin, en bonnet et masqués, l’après-midi avec leur casque de plumes d’autruche. A l’omniprésence de la musique répond le plein de l’image: le blanc des collerettes et des chapeaux envahit le cadre. Une séquence storckienne : la foule du carnaval recule devant la maréchaussée à cheval, la rencontre de l’ordre et du désordre. Le film se termine par un feu d’artifice, la rencontre dans l’image du blanc des plumes et des collerettes et du rouge des lumières de la fête.
Ont collaboré en à ce film :
Réalisateurs et assistants-réalisateurs : David McNeil, Jean Cleinge
Script : Alain Marchal
Cameramen : Paul De Fru, Claude Ache, Peter Anger assistés de Michel De Fru, Jean Liban, Walter Van Den Ende
Preneurs de son : Philippe Cape, Marcel Bertiaux, Henri Morelle
35 mm/couleur (Gevacolor)/26′ /1970-1971
Carton :
Suivant une tradition séculaire, les compagnons de Saint Laurent, entourés des bans géants Mieke et Janneke et de leur progéniture, Rooske et Jefke, plantent chaque année le Meyboom, l’arbre de joie.
A Bruxelles, les fanfares et la grand’place. Un plan storckien vient faire contrepoint aux fastes de l’architecture, un arrêt sur image et sur une plaque commémorative: Ici les 5 et 6 avril 1885 fut créé le Parti Ouvrier Belge. Les géants débonnaires montés sur osier, comme des paniers familiers, circulent dans les rues de la ville. Ils rencontrent les façades de verre du centre administratif. L’arbre de mai est traîné et enfin hissé au milieu des danses et des cris de joie. On plante à son sommet un drapeau belge.
Carton :
Les marionnettes de Toone personnifient l’esprit égalitaire, goguenard et frondeur des Bruxellois. Elles jouent ce soir le Mystère de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ que Michel de Ghelderode transcrivit à partir de la tradition orale.
Une captation d’un des spectacles de Toone. La Passion mise en bon sens et en bruxellois. L’accent à couper au couteau et l’intensité du calvaire transposée en répliques des Marolles font rire: Vous avez soif? Vous voulez peut-être recevoir une demi-gueuze? Allez, allez, du vinaigre. Tout cela se termine par la résurrection, la défaite de la mort et les cantiques qui se mêlent aux fanfares.
Ont collaboré à ce film :
Cameramen : Manu Bonmariage, Paul De Fru, assistés de Peter Anger, Michel De Fru
Electricien : Paul Kerremans
Preneurs de son : Henri Morelle, Philippe Cape
35 mm/couleur (Gevacolor)/l4’30/1970
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Carton:
Dans la vieille cité médiévale, la procession du Saint-Sang perpétue la légende de Thierry d’Alsace, comte de Flandre, rapportant à Bruges, après la croisade, quelques gouttes du sang élu Christ.
Ici, on quitte le paganisme du carnaval pour des cérémonies religieuses. La montée au calvaire remplace le sacrifice de carnaval. L’ouverture du film se fait sur la préparation de la procession: une attention égale est accordée aux jambes des centurions et à la chevelure du Christ. Les personnages importants sont affublés d’une fausse barbe. Il n’y a plus de participants qui vivent et suivent la fête mais des spectateurs assis qui assistent à un défilé spectacle. Des plans storckiens : le Christ, dans son portement de croix, tombe avec talent, la foule applaudit. Un troupeau de moutons avec son berger suit. Des ballerines et des beautés de province jouent Salomé et ses suivantes. La tête de Saint Jean-Baptiste portée négligemment ne tombe pas de son plateau. C’est l’histoire Sainte revue et visitée par une ferveur de patronage et une mise en scène populaire.
Carton:
Jadis, une peste à conjurer. Aujourd’hui, dans le silence des rues, des pénitents anonymes cheminent sous leur lourde croix, pour gagner le pardon de leurs fautes.
La procession des pénitents prise entre la messe et la kermesse, la promenade des reliques et des statues et leur prolongement lire, les coupables encagoulés qui, pieds nus, portent leur croix et expient leurs péchés. plans Storckiens : une baraque de tir suivie par une statue du Christ proposée par un raccord analogique comme un nouveau Saint Sébastien. Le lavement des pieds sur une musique de foire.
Ont collaboré en outre à ce film :
Cameramen : Michael Sonder, Manu Bonmariage, Claude Ache assistés de Gérard Collet, Peter Anger
Electricien : Pierre Bellemons
Preneurs de son : Marcel Bertioux, Henri Morelle
35 mm/couleur (Gevacolor)/12’45/1970-1971
Carton:
Un personnage immaculé, un masque au nez agressif: le Blanc Moussî, héros insolent et joyeux du carnaval de Stavelot.
Une captation brève mais intéressante: les Blancs Moussis gambadent sur la neige. Blanc sur blanc. Les batailles de confettis, une procession réglée comme un ballet et la joie d’un personnage collectif qui joue à la chenille sous un drap blanc.
La trinité
Carton:
Le jour de la Ducasse fête communale, la procession du Car d’or évoque l’épidémie de peste noire qui désola 10 contrée en 1348. Sous peine de quelque calamité, la croyance populaire exige que le Car d’or gravisse d un seul élan la rampe de la collégiale de Sainte Waudru.
Au plan du son, les crécelles et les cloches. Au plan de l’image un défilé avec pénitents et reliques. Les chars sont tirés par des chevaux, de solides percherons. Cravachés ils s’emballent et la procession prend son galop.
Pour visionner, demandez-nous le mot de passe par email à info@fondshenristorck.be et cliquez icihttps://vimeo.com/124093706
Le lumeçon
Carton:
Après la procession, Saint Georges terrasse le dragon, sous les encouragements d’une foule avide d’arracher à la queue du monstre des crins porte bonheur.
Une place du nord se transforme en arène du sud. Le dragon qui ressemble à un espadon fait office de taureau, protégé par des hommes-chevaux style picador. il doit se défendre de la foule qui en veut à sa queue. Un jeu assez violent filmé comme une corrida. On se cogne sans retenue et on s’étripe gaillardement. Les policiers comme l’arbitre sur le ring séparent les combattants qui y vont un peu fort.
Ont collaboré à ce film :
Assistant : David McNeil
Cameramen : Paul De Fru, Michel Baudour assistés de Michel De Fru
Preneurs de son : Philippe Cape, Marcel Bertioux
35 mm/couleur (Gevacolor)/13′ /1970
Carton :
Le soir du vendredi Saint, Lessines est plongée dans les ténèbres: les pénitents noirs portent au tombeau le corps du Christ
Pour visionner, demandez-nous le mot de passe par email à info@fondshenristorck.be et cliquez ici
Carton :
Les habitants de Ligny, bourgmestre en tête, sont les acteurs du Jeu de la Passion.
Les coulisses du théâtre de la passion: on maquille les acteurs et on ensanglante le visage du Christ. les pénitents s’encagoulent. Dans l’église on joue la crucifixion et la descente de croix. le Christ et les larrons ont un accent wallon. le public est attentif et ému. le rythme du tambour, lugubre et lancinant, accompagne la procession.
Carton :
Frondeur par essence, républicain par provocation, le quartier d’Outremeuse garde l’âme pieuse. Les Potales qui abritent les statues de la Vierge sont illuminées et fleuries. Les ouvriers italiens, nombreux à y habiter, apportent à ces décorations une couleur et une luxuriance méridionales.
C’est la rencontre du sacré et du profane. Tout le quartier est inondé de cantiques mais les rues étroites sont décorées de guirlandes et de lampions. Un défilés de lutins, de fous, de guignols de tous poils passent devant des autels et des niches où la Vierge Marie est couverte de fleurs et de lumière. les enfants mangent des pommes d’amour et dans l’église, on célèbre le miracle de la multiplication des pains.
Ont collaboré à ce film :
Cameramen : Paul De Fru, Michel Baudour, Manu Bonmariage assistés de Michel De Fru, Peter Anger, Jean Libon
Electriciens : Pierre Bellemans, Bernard Gengler, équipe Bulterys
Preneurs de son : Philippe Cape, Henri Morelle
35 mm/couleur (Gevacolor)/14’30/1970
Carton:
Capricieux et fantasques, les Chinels sont les descendants du Pulcinella de la comédie italienne.
Carton:
La ronde des Grand’Més,des bî-contints, des copuchics et des Pierrots mounlus.
D’une rue étroite sort un personnage couvert de sonnailles. On habille les enfants en Chinels. la fanfare répète. les tambours descendent dans la rue. le défilé s’organise. Des rondes et des farandoles s’égaillent dans la neige. On sautille en cadence. la musique joue, s’arrête et reprend. les danseurs font de même. le carnaval ressemble à un jeu d’enfants et la ville se transforme en cour de récréation. Des pierrots diversement costumés agitent des sabres de bois. les beautés locales tourbillonnent sous leurs ombrelles. Tout cela est très dansant.
Carton :
Dernier vestige des traditions très populaires au pays de Liège, un bruyant tir de Campes accompagne l’élévation du Saint Sacrement.
Sur le trajet de la procession, les fenêtres se transforment en petits autels. long défilé de petites filles en blanc. la messe est dite en plein air. Sur la place, par terre, comme un serpentin, la trajectoire des Campes qui partent les unes après les autres en claquant comme des pétards et en dégageant beaucoup de fumée. la fête religieuse a un air d’insurrection et les fidèles semblent réunis sur un champ de bataille. On leur distribue des fleurs. A l’arrière, la Meuse coule, paisible.
Ont collaboré à ce film :
Assistant : David McNeil
Cameramen : Michel Baudour, Paul De Fru, Manu Bonmariage assistés de Peter Anger, Michel De Fru
Preneurs de son : Robert Jacobs, Philippe Cape, Marcel Bertiaux, Albert Rupf
35 mm/couleur (Gevacolor)/12′ /1970