Le film est construit en blocs séquentiels. D’abord, l’homme et son environnement, mis en place avec la promenade quotidienne qu’il faisait le long de la Senne porté par son goût du terroir brabançon, des arbres et de la méditation. Vient ensuite la présentation de ses livres et de sa carrière. Puis, suit l’évocation de sa vie, de son enfance, de son rapport à la ville et à la campagne de ce strabisme qui le force à voir la vie de deux côtés. Après l’homme privé, l’homme public et son remarquable travail de direction d’acteurs dans une école d’Anvers (séquence d’enseignement qui mériterait une grande audience car elle est historiquement d’avant-garde et pose tous les problèmes du comédien en termes très contemporains). Enfin son discours de la Libre Parole lors de la remise d’un prix pour les lettres néerlandophones et son texte de bilan de vie, véritable testament: Si j’aide quelqu’un, c’est pour me débarrasser du spectacle lamentable de son impuissance. Je ne peux verser des larmes que pour des actes d’amour, de courage ou d’humilité. Le portrait d’un écrivain. Sa stature et son importance sont aussi évidentes que peu connues. Poète, romancier, auteur dramatique Herman Teirlinck qui a connu une célébrité immédiate et laissé une œuvre littéraire de premier plan a également fait un travail extrêmement novateur au studio expérimental du théâtre à Anvers et une carrière auprès du Palais, liée aux rois Albert 1 et Léopold III. Henri Storck s’est attaché à évoquer toute les facettes de cette personnalité. Le film est construit en blocs séquentiels. D’abord, l’homme et son environnement, mis en place avec la promenade quotidienne qu’il faisait le long de la Senne porté par son goût du terroir brabançon, des arbres et de la méditation. Vient ensuite la présentation de ses livres et de sa carrière. Puis, suit l’évocation de sa vie, de son enfance, de son rapport à la ville et à la campagne de ce strabisme qui le force à voir la vie de deux côtés. Après l’homme privé, l’homme public et son remarquable travail de direction d’acteurs dans une école d’Anvers (séquence d’enseignement qui mériterait une grande audience car elle est historiquement d’avant-garde et pose tous les problèmes du comédien en termes très contemporains). Enfin son discours de la Libre Parole lors de la remise d’un prix pour les lettres néerlandophones et son texte de bilan de vie, véritable testament: Si j’aide quelqu’un, c’est pour me débarrasser du spectacle lamentable de son impuissance. Je ne peux verser des larmes que pour des actes d’amour, de courage ou d’humilité.
Réalisateur : Henri Storck
Texte : Herman Teirlinck el William Pee
Prises de vues : Raphaël Algoet
Montage : Henri Storck
Musique : Dimitri Balachoff, adaptation d’œuvres d’Olivier Messiaen, Igor Stravinski, Jean-Sébastien Bach, Benjamin Britten
Voix : Herman Teirlinck et Jeanne Geldof
Production : C.E.P.
Présences à l’écran : Jeanne Geldof, Fred Engelen, Léa Daon, William Pee, Dora van der Groen, Jo Dua, Jan Peré et les élèves du studio Herman Teirlinck à Anvers
Film de commande : Ministère de l’Education nationale
Version originale néerlandaise
35 mm/N et B/55’/1953
II faut se rappeler que dans les années 50, avant l’arrivée de la pellicule magnétique, lorsque l’on filmait avec la pellicule optique, il y avait un désynchronisme sonore. La caméra tournait à 24 images/ seconde et le son à 25. Cela amenait très rapidement un effet comique désastreux qui faisait rire les spectateurs. Pour y pallier, puisque Herman Teirlinck est un écrivain qui s’est voulu maître de son discours, j’ai mis en face de lui une interlocutrice dont l’image en contre-champ permet de gommer ce défaut technique.. .
J’ai aussi voulu, puisque son texte était très écrit et remarquable, faire de l’image non une illustration mais un voyage dans le passé et accompagner ce magnifique monologue d’images qui suivent sa pensée. Nous avons essayé de retrouver à Bruxelles et dans le Brabant, dans la campagne flamande, des paysages et des scènes qui n’avaient pas changé depuis ce qu’avait vécu son père dans les années 1885 et sa propre enfance. Ce que l’on voit restitue dans la permanence ce qui est dit…
Conversation avec Henri Storck juillet 1994