Une fois par an, on promène sa châsse et ainsi son pieux soupirant peut voir passer devant sa chapelle les os de sa bien-aimée. Tout ce contexte mis en place, le film suit le déroulement de la fête qui commence à quatre heures du matin au son des tambours pour se terminer, après un long périple de 35 km à travers champs et communes, par une messe solennelle. C’est un vrai événement qui catalyse toute l’énergie de la ville et la ferveur de ses habitants. Hommes, femmes, enfants se transforment en soldats d’Empire, tirent le coup de feu et abreuvent leur vaillance. Les prêtres promènent leur chasuble dans la campagne et tout le monde a l’air sacrément content. La caméra de Storck excelle à croquer des petites scènes: le faux capitaine si heureux de son importance d’un jour, l’épuisement des processionnaires qui suent sous leur képi à poils, les relais des porteurs de la châsse. Un folklore sans touriste où une dizaine de villages se font la fête, tous ordres confondus, le militaire et l’ecclésiastique, le champêtre et le social.
Réalisation : Henri Storck assisté de David McNeil
Prises de vues : Michel Baudour, Paul De Fru, Michael Sander assistés de Peter Anger, Michel Ognier, Michel De Fru, Michel Houssiau
Preneurs de son : Marcel Bertiaux, Alain Pierre
Électriciens : Raymond Fromont, Christian Coppin, Jean-Luc Huque
Script : Anne Hislaire et Jean McNeil
Texte : Christian Huart dit par lui (français) et Prosper Verbruggen dit par lui (néerlandais)
Montage : Alain Marchal assisté de Eva Houdova
Mixage : Roger Defays
Photographie : Virginia Leirens
Direction de production : Baudouin Mussche et Pierre Cohen
Production : Films Henri Storck
35 mm/couleur (Gevacolor)/17’/1970-1974
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