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Henri STORCK

Prénoms déclarés à l’état civil: Henricus, Josephus, Desiderius; cinéaste, né à Ostende le 5 septembre 1907, décédé à Uccle (Bruxelles) le 17 septembre 1999.

Il a traversé toute l’histoire du septième art. Il est l’auteur de septante films. Il fut de ceux qui élevèrent le documentaire – le cinéma du réel à la dignité d’un grand art. Le catalogue analytique de son œuvre complète a été établi par Jacqueline Aubenas (1995). Docteur honoris causa de la Vrije Universiteit Brussel (1978) et de l’Université libre de Bruxelles (1995), cofondateur avec André Thirifays et Pierre Vermeylen, de la Cinémathèque de Belgique (1938), président d’honneur de l’Association belge des Auteurs de Films et de Télévision (1992), il fut l’un des membres fondateurs actifs de l’Association internationale des Documentalistes (AID, 1963) et un temps (1966-1968), professeur à l’Institut des Arts de Diffusion (lAD) à Bruxelles.

 

Epoux de Simone Callebaut, dont il eut deux filles, Marie et Siska. Veuf, il épousa en secondes noces Joséphine de Brocas de Lanause et fut ensuite le compagnon de Virginia Haggard-Leirens, qui l’assista comme photographe dans de nombreux films.

 

Fils d’Armand, maître bottier, et de Marie Hertoge, il appartient à une famille de commerçants aisés et son enfance est heureuse. Il perd son père à l’âge de seize ans et doit interrompre ses études secondaires à la section française de l’Athénée d’Ostende pour s’occuper avec sa mère du magasin de chaussures florissant situé rue Adolphe Buyl, dans sa ville natale. Il s’en sort à merveille et, dès l’année suivante, en 1924, il devient président de l’Association des Marchands de Chaussures de la Flandre occidentale. Très cultivée, Marie Hertoge secondée par le docteur De Knop, s’occupe de parfaire son éducation. Il découvre la littérature française moderne et se prend de passion pour Max Jacob. Ami de Félix Labisse, il fréquente régulièrement Ensor, Permeke, Spilliaert. Il dessine lui-même et son ambition est de faire, grâce au cinéma, une œuvre plastique dotée du mouvement. Le photographe ostendais Arthur Pottier l’initie à la photographie et, muni d’une caméra d’amateur, il filme la mer du Nord. Moana, le film de Robert Flaherty, qu’il voit le 11 février 1927 au Club du Cinéma de Bruxelles, le bouleverse. Cette découverte sera déterminante pour sa vocation de documentaliste. Il décide de créer avec le docteur De Knop un ciné-club à Ostende; les statuts en sont publiés le 15 février 1928. Les films les plus marquants de l’époque y sont projetés et c’est ainsi que le jeune Henri Storck fait son apprentissage de l’art cinématographique, dont il deviendra l’un des maîtres.