Belgique nouvelle (La)

La campagne électorale de Paul Van Zeeland se lit ici en termes de redressement économique. De tristes images de la crise, chantiers et ports déserts, travailleurs au chômage montrent le marasme des années trente.

Une séquence en graphiques animés explique les mécanismes financiers qui ont conduit à cette situation et ce qu’il faut mettre en place pour y remédier: la dévaluation. Le film construit sur la thématique avant-après, laisse alors la place au discours de Paul Van Zeeland qui développe sa stratégie de la reprise, reprise imagée par des scènes de prospérité familiale, boursière ou industrielle. (‘est le seul film directement politique d’Henri Storck.

Réalisateur : Henri Storck

Assistants : Fernand Piette, Marcel Delflandre

Scénario et texte : Eric de Haulleville

Images : André Bac

Sonorisation : Richard Eliot

Montage : Henri Storck

Musique : André Souris

Voix : Ben Danou

Production : C.E.P.

Directeur de production : R.G. Le Vaux

Film de commande électorale de Paul Van Zeeland contre le chef rexiste Léon Degrelle, demandé par le comité Belgique toujours

35mm/N&B/26 minutes/1937

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La C.E.P. a réussi un beau record : en quinze jours elle est arrivée à bâtir un film de sept cents mètres d’une qualité exceptionnelle… Cependant obéissant à un sentiment que tout le monde partagera, les directeurs de salle ont refusé de le projeter sur leurs écrans tout au moins avant les élections. Pourquoi? Pour la meilleure des raisons, ils ne veulent pas faire de politique au cinéma.

Journal du 9 avril 1937

C’est la crise, la crise noire. On voit défiler sur l’écran des usines désertes, des trains abandonnés, des paysages de détresse où errent des chômeurs au regard lointain, des magasins sans clientèle, des industriels sans crédit. Telle est la puissance des raccourcis au cinéma que chacun se sent pris d’angoisse. Un hautbois traduit la désespérance de chacun… 

Le Pourquoi pas, 9 avril 1937

Un court croquis m’en dit plus long qu’un long rapport disait Napoléon. Cette pensée du vainqueur d’Austerlitz s’applique à merveille au film la Belgique nouvelle, film qui expose lumineusement -c’est le cas de le dire – et beaucoup plus lumineusement que ne pourrait le faire la lecture d’un copieux rapport bourré de chiffres, la renaissance économique du pays au cours de ces derniers mois. 

AB., Le Soir