Mais ce film de circonstances contient deux étonnantes anomalies: la séquence consacrée au peintre Ensor (merveilleux et culotté détournement de sujet) et le remontage fait par Henri Storck de ses précédentes images du littoral. Avec la séquence Ensor et ces plans récurrents, il met en place lui-même son propre vocabulaire ostendais, et les baigneuses, les cavalières, les courts de tennis, les transats et les corps couchés des belles alanguies passent du statut de cartes postales à celui d’images fortes de son langage cinématographique.
Réalisateur : Henri Storck
Scénario et commentaire : Arthur Haulot
Musique : Jean Norin (pseudonyme d’André Souris}
Voix : Walter Degan
Production : C.E.P.
Film de commande du Commissariat général ou tourisme de Belgique.
Version néerlandaise sous le titre Blij herleven, voix de Jan Botermans. Version anglaise sous le titre Return to life, voix de Brysson Gerrard
35 mm/N et 8/13’/1947
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Le rythme enlevé du film exalte l’opti-misme et la volonté qui présidèrent à la remise en état du littoral où les asperges de Rommel purent être remplacées par des baigneuses se dorant au soleil sans souci des mines… Peut-être l’accent a-t-il été mis davantage sur les estivants que sur les maçons et les démineurs. C’est sans doute parce que le film émane du commissariat au tourisme
AV., Le Drapeau rouge, premier mai 1947.
Voila un documentaire de modestes dimensions, mais tourné avec beaucoup d’à-propos, par un cinéaste gui a l’ œil vif et juste, le sens du rythme et de l’enchaîne-ment des images, qualités qui ne courent pas les rues chez nous.
P.L., La cité nouvelle, 4 mai 1947.